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DAF et directions financières d'entreprises, les défis pour l'année 2020

DAF et directions financières d'entreprises, les défis pour l'année 2020

Les départements financiers en entreprise vont devoir faire preuve dans les années à venir d’agilité et de vélocité dans un contexte technologique de plus en plus complexe. Entre automatisation de la donnée, business et management, le rôle du DAF évolue constamment, tout comme ses priorités.


Les prérogatives d’un DAF ne cessent de s’étendre année après années. De simples techniciens financiers, il est devenu un véritable « business partner » capable de piloter, avec le CEO, la stratégie d’une entreprise. Cette évolution diachronique est pourtant loin d’être arrivée à son terme. Dans un contexte réglementaire et technologique en constante évolution, le DAF doit faire preuve de souplesse pour affiner ses compétences. À ce propos, le cabinet de recrutement Robert Half a publié un rapport sur l’avenir de la fonction financière à l’horizon 2020. 

Plusieurs chiffres intéressants dans cette étude donne un aperçu de la réalité actuelle du métier et de ses perspectives.

Premier fait, une grande majorité des DAF interrogés (76 %) sont persuadés qu’un département financier automatisé permet aux entreprises de mieux faire face à la concurrence. Cependant, 40 % se disent confrontés à des contraintes d’ordre organisationnelles et technologiques pour y parvenir. Ainsi, 26% de ces DAF estiment que la solution se trouve dans l’embauche de nouveaux profils spécialiste en “Data”. Grâce à ces nouvelles recrues, 47% des sondés estiment qu’ils pourront mieux supporter les opportunités de développement business de l'entreprise en et fournir au CEO une vision stratégique en temps réel. À partir de ces chiffres, le rapport conclut que les directeurs financiers auront trois principaux défis à relever dans les prochaines années : l’automatisation du traitement des données, la gestion du changement et la connexion business.


L’automatisation des processus comptables et financiers 

À force de répéter que le champ de compétence d’un DAF s’élargit années après années, on en oublierait presque son corollaire. Malgré toute leur bonne volonté, les DAF n’auront jamais le don d’ubiquité, pourtant leur volume de travail augmente invariablement. Pour qu’un département financier puisse réellement jouer son rôle stratégique en entreprise, il faut libérer les collaborateurs des tâches chronophages et extrêmement répétitives : traitement des transactions, comptabilité, audit… Selon l’institut McKinsey, ces activités, inhérentes au monde de la finance, occupent près de 35% du temps des responsables financiers. Se doter d’outils d’automatisation du traitement des données financières et comptables apparaît par conséquent comme un véritable enjeu concurrentiel pour les entreprises. Seuls des outils basés sur une intelligence artificielle permettront au département financier de gagner en efficacité et au DAF de développer ses compétences en analyse prescriptive et prédictive. 


‍La gestion humaine du changement technologique 

En plus d’être le précurseur dans l’adoption de nouvelles solutions technologiques, le DAF devra dans le même temps jouer un rôle d’ambassadeur de l’innovation au sein de sa structure. Tel un évangélisateur, il devra convaincre, d’abord le président de sa société, puis l’ensemble des départements de la nécessité d’intégrer dans leurs quotidiens ces nouveaux processus de récoltes des données financières (factures, banques, notes de frais, FEC…). Pour que ce changement technologique s’opère en douceur, le DAF devra s’engager également dans l’acquisition de nouveaux talents. Comme dans de nombreuses professions du chiffre (comptabilité, audit…), les directions financières font face à une pénurie de profils.

De ce fait, le DAF ne devra pas se reposer exclusivement sur une politique de recrutement externe, il devra également investir dans la formation interne et favoriser les mobilités des talents grâce à des freelances.  


Toujours selon l’étude du cabinet de recrutement Robert Half, voici les principales qualités que les professionnels de la finance devront développer dans les années à venir. En matière de “soft-skill”, le “leadership” arrive en tête (29%), devant la flexibilité (23%) et la capacité à communiquer (22%) en interne avec ses équipes. Pour les compétences techniques, le DAF devra savoir mieux maîtriser les systèmes d’informations (45%), établir des reporting financiers instantanés (23%) et avoir une bonne capacité d’analytique (17%) de ces rapports. Au final, le DAF devra abattre les silos organisationnels de l’entreprise afin de créer des pôles multi-tâches capables de répondre à des problématiques aussi bien métiers que stratégiques. 


La connexion entre le business, la data et la finance 

Que ce soit une start-up, une PME ou une ETI, chaque mois une entreprise génèrent une masse importante d’informations financières. Au-delà d’accélérer et d’automatiser le processus de récolte de données, certains logiciels à base d’IA sont en mesure de traiter et d’analyser cette « data » afin d’en extraire des informations à haute valeur ajoutée. À travers des tableaux de bord, le DAF s’appuie sur des indicateurs en temps réel et non plus sur de simples suppositions. Avec ce flux d’informations en temps réel, le service financier pourra se concentrer sur des problématiques d’investissement, de génération de cash ou de nouvelles opportunités commerciales. Conséquence directe des deux premières priorités (automatisation et nouvelle gestion humaine), la connexion entre le département financier et la « data » au service du business donnera au DAF les pleins pouvoirs pour soutenir la croissance de son entreprise. 

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