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Quels sont les états généraux de la comptabilité ?

Quels sont les états généraux de la comptabilité ?

Centre névralgique de notre réflexion, ce deuxième article, du dossier « Dans quel état la profession comptable sortira-t-elle de la crise ? », tente de dresser un bilan factuel de la situation de la profession comptable (partie 1 disponible ici). La déréglementation, l’effondrement des marges, les nouveaux comportements de vos clients... Des pistes qui semblent toutes se rejoindre pour ouvrir sur une unique et seule question : À quel point est-ce aujourd’hui vital de changer d’outil logiciel ?

Depuis le début de notre aventure, nous avons la conviction que l’expert-comptable est le premier consultant du dirigeant d’entreprise. Il est l’interlocuteur privilégié du chef d’entreprise et grâce à son expertise, son meilleur bras droit. Souvent, nous aimons utiliser l’analogie médicale pour qu’elle puisse être universelle. Pour nous, le comptable est un médecin de famille qui ausculte et anticipe. Il connaît les antécédents familiaux, il peut ainsi appréhender des symptômes grâce à sa position transversale. Comment pourrait-il mener à bien son métier sans carnet de santé, sans stéthoscope ou sans rendez-vous « check-ups » réguliers ?

L’appréhension de certains cabinets est facilement compréhensible. Se constituer une clientèle est le travail de toute une carrière. Ce capital est éminemment précieux et bousculer certains chefs d’entreprises dans leurs habitudes pourrait paraître périlleux. Or, ce qui est vraiment risqué à l’heure actuelle serait de ne pas devenir le chef de fil de l’évolution des métiers du chiffre. 

"Notre vision est de délivrer au comptable l’outil levier capable de lui faire changer de posture. Il ne s’agit pas ici de mettre à disposition un logiciel et un mode d’emploi. L’avenir de la profession ne doit plus être issu d’une vision expectative. L’avenir doit se concrétiser dès à présent dans un accompagnement technologique et organisationnel. C’est cet équilibre que nous nommons, de façon très académique, la sagesse technologique."

Dans notre premier livre blanc, « l’Odyssée des experts-comptables », ouvrage sorti en 2018, nous avancions de façon documentée que les experts-comptables sont de véritables experts de la révolution technologique. Plus que d’autres professions, les comptables ont su depuis le début des années 80 s’adapter à toutes les (ré)évolutions successives, qu’elles soient matérielles ou logicielles. Sans s’en rendre compte, comme souvent lorsqu’on est acteur de sa propre mue, l'expert-comptable a su infuser les ruptures technologiques au sein de son éventail technique. Cependant cette mutation bicéphale, IA et culture organisationnelle, semble plus délicate à manœuvrer. On ronronne comme un vieux diesel oubliant que dans un temps pas si ancien l’expert comptable était considéré comme un mutant technologique capable d’absorber sans sourciller les évolutions technologiques, réglementaires et entrepreneuriales.

En avril dernier nous nous posions à l’écrit la question suivante : 

"Mais pourquoi un cabinet comptable, pour avoir déjà vécu une ou plusieurs migrations, se ferait de nouveau souffrance pour se jeter sur le premier venu et en « essuyer les plâtres » ? Ils ont le temps de prendre leur décision, rien ne presse me dira t’on ? On verra l’année prochaine. Terminons d’abord cet exercice, nous avons le temps. Sauf que celui-ci est compté depuis plus longtemps que nous le croyons tous. Il suffit de jeter un œil sur les professions voisines pour comprendre que nous ne sommes plus victimes d’un retard au démarrage, mais bien d’un arrêt au stand indéterminé. En se rassurant en se disant : On verra qui y va pour rentrer dans la course ?"

Comme expliqué plus haut, les outils de nouvelles générations sont des technologies plus modernes, la migration n’a rien à voir entre passer de l’outil 1 « historique » à l’outil 2 « historique », ou inversement (pour ne pas citer de noms). L’automatisation et la standardisation facilitent n'importe quelle migration dorénavant. En 2010, transférer des photos d’un smartphone Android vers un MacBook était un chemin de croix. Ce temps-là est révolu depuis bien longtemps à tous les étages de la fusée technologique. La vraie question est donc : pourquoi s’en priver ?


Une profession à géométrie variable ‍

Aujourd’hui la convergence de plusieurs éléments nous amène à adopter ce discours du « c’est maintenant ou il sera bientôt trop tard ». Notre volonté n’est pas d’être alarmiste mais bien au contraire d’être le plus clairvoyant possible. René-Pierre Marionneau, cofondateur d’Inqom et expert en processus métier, nous livre son analyse.


‍La maturité technologique

La facturation électronique est désormais le format qui s’impose, nous vous invitons à ce sujet à lire le rapport sur l'expérimentation de la facturation électronique inter-entreprise qui entrera en vigueur entre 2023 et 2024, c'est-à-dire demain. Celui-ci permettra la récupération des données sur une qualité bien plus aboutie qu’avec l’utilisation de nos bons vieux OCRs. Aujourd’hui utiliser l’IA n’est plus un effet de mode, ni d’annonce. C’est une réalité. Chez Inqom, nous utilisons notre IA pour qu’elle se positionne, en partie, là ou avant le comptable interprétait la facture. Celle-ci va agir en amont et en aval de la réception de la pièce comptable. Cette IA demeurera et deviendra de plus en plus pertinente car elle ne sera plus ou presque dérangée par les erreurs d’extraction de données. L’IA n’est pas une simple technologie OCR, c’est bien plus que cela. C’est une automatisation comptable intelligente à part entière.

La puissance croissante des modèles d’IA et les volontés de contrôle des données des grands donneurs d’ordre technologique feront qu’ils vont se positionner sur le secteur dès la réglementation favorable. Nous convenons que cette maturité technologique peut désarçonner le profane de prime abord. Chaque éditeur de logiciel conçoit sa propre solution comptable à base d’IA. Si les technologies utilisées restent souvent proches (OCR couplé à du machine learning, deep learning…) et que les outils SaaS apportent de nombreux avantages, il est indéniable que les cabinets, confrontés à une multitude d’offres, ont actuellement de grandes difficultés à faire leur choix. En effet, les multiples logiciels présents sur le marché possèdent un périmètre de fonctionnalités existantes et à venir à géométrie variable. L’ambition d’Inqom est de s’inscrire dans ces deux temporalités : actuelle et future.

Notre philosophie s’articule autour de quatre piliers, fondateurs du futur de la profession, que sont : l’IA au cœur de la collecte, du traitement, du contrôle et de la présentation. Notre intelligence artificielle est actuellement unique en matière de productivité de la saisie et de la révision, car elle permet une automatisation intelligente sur toute la chaîne de production comptable d’un cabinet.

Avec un taux d’erreur minime. Actuellement, c’est 97 % des documents comptables qui sont traités de manière satisfaisante par notre IA. Pour entrer encore plus dans le détail, nous vous invitons à consulter notre second ouvrage paru en 2019, « Démystifier, comprendre, et appréhender l’IA au sein de votre cabinet. »

La déréglementation attendue‍

La profession a longtemps cru que la disparition d’une grande partie des tâches manuelles de tenue de comptabilité serait l'œuvre de la déréglementation alors que c’est plutôt les évolutions technologiques qui s’en chargent. L’Etat n’est pas l’ennemi de la profession. Tout comme vous n’êtes pas les leurs. Compte tenu de l'importance grandissante de la donnée au sein des entreprises, les informations transmises par la profession comptable ont une réelle valeur. Les pouvoirs publics ont besoin de cabinets comptables qui les aident à récupérer et structurer des données de qualité.

Pour autant, avec la période difficile qui s’annonce, il est facile de deviner que l’Etat va continuer à encourager cette déréglementation dans l'espoir de diminuer les charges des entreprises. Le gouvernement est conscient que les obligations déclaratives sont lourdes pour les entreprises et cherchera à tout prix à en réduire le coût. Il suffit de se référer à la conclusion du rapport de la Direction Générale des Finances publiques : La TVA à l’ère du digital en France pour s’en rendre compte. Morceaux choisis. 

> "Renforcer la compétitivité des entreprises grâce à la diminution de la charge administrative de constitution, d’envoi et de traitement des factures au format papier"

> "La mise en place de la facturation électronique entre 2023 et 2025 emporte l’adhésion des entreprises, car elle constitue une source de gains réels. Elle permettrait de générer des économies : le coût complet d’émission d’une facture électronique étant estimé par l’IGF à moins d’un euro, dans sa seule dimension e-invoicing, contre un ordre de grandeur supérieur à dix euros pour une facture papier (dont le coût d'affranchissement, de l'ordre d'un euro, est marginal par rapport à l'ensemble des coûts de traitement"

On peut penser sans trop de risque de se tromper que, dans l'esprit des rédacteurs du rapport, entre le "moins de 1 euro" et le "10 euros", il y a la prestation de l'expert comptable qui saute.

Il existera dans les années à venir un « déplacement » des prérogatives des experts-comptables. Dans ce cas précis, c’est à notre sens une excellente chose que les professionnels du chiffre soient plus ou moins soulagés de ces déclarations à court terme, mais attention au fond de commerce reposant uniquement sur cette gestion administrative du dossier client. Ceux qui pensent que le client acceptera, à service égal, de payer plus cher uniquement pour la marque « expert-comptable » sont les mêmes que ceux qui pensaient conserver leurs mandats de commissaires aux comptes devenus facultatifs après la loi Pacte. On sait ce qu’il en est advenu. La prochaine décennie sera sous le signe de l’adaptabilité.

L’effondrement des marges‍

Quelle proposition de valeur aujourd’hui pour vos clients ? La comptabilité gratuite ou presque va apparaître grâce aux évolutions technologiques dans les 3 à 5 années qui viennent. C’est un fait inéluctable. C'est une tendance déjà observée depuis plusieurs années et qui va se prolonger car les lettres de mission anciennes les plus rentables sont remplacées par des lettres de mission moins rentables qui tiennent compte de la situation la plus récente de concurrence et de productivité.

L'alignement se fait à un niveau de plus en plus faible, pouvant aller à terme jusqu'à la gratuité lorsque la donnée comptable sera facilement disponible et fournie par l'entreprise en échange de la gratuité des comptes.

Que restera-t-il alors de votre fond de commerce ? Comment se rendre compétitif face à une telle situation ? Continuer une course effrénée contre la montre ne fera que vous épuiser financièrement et mentalement. Le panier moyen de la saisie et révision comptable ne fait que baisser depuis plus d’une dizaine d'années. C’est le moment de pivoter.

Les nouveaux comportements de la clientèle

Aujourd’hui, le portrait robot type d’un chef d’entreprise est le suivant : imprévisible et infidèle, itinérant et curieux. Du coup, lorsque que nous pensons à la proposition de valeur perçue par ce chef d’entreprise sur le service du comptable, quelle est-elle ? Il l'attend désormais sur l’aide à la décision, le reporting, l'accompagnement dans les financements ou les business plan, mais en fait peu de chefs d’entreprise apportent une importance majeure à l’établissement de leurs comptes ou aux déclarations réalisées, sauf bien sûr quand elle a été oubliée. Si les décennies précédentes se prévalaient d’un travail essentiellement technique, la décennie entamée sera celle qui verra l’avènement du conseil. En comprenant que ce terme fourre-tout est à disséquer précisément. Pour nous, il s’agit de déplacer le périmètre, et aussi le nombril, de valeur ajoutée du cabinet vers les attentes, explicites ou non, des clients. L’orientation client est la clef du processus, un client qui n’envoie pas ses pièces comptables n’est pas un mauvais client, c’est un client mal formé et mal accompagné par son conseiller. Partager l’accès à la comptabilité et aux indicateurs est très important, il permettra de faire comprendre au client l’importance de son effort de rigueur administrative, il permettra de changer la façon de travailler sur un dossier pour le collaborateur. 

Encore mieux, cela lui permettra d’être proactif dans ses demandes vis-à-vis de son conseiller. Nous entendons souvent comme défense à cette méconnaissance du chef d’entreprise “mais ils n’ont qu’à nous demander”. Non, c’est désormais à l'expert-comptable de formuler son offre et ainsi ne plus être en attente de la demande. Si les chefs d’entreprises ont des difficultés à formuler leurs besoins, c’est simplement qu’ils ne savent pas à quoi prétendre. « Mon expert-comptable peut-il élaborer un prévisionnel sur les périodes creuses de mon activité ? M’aider à la négociation d'un prêt ? Peut-il évaluer les actifs d'une entreprise pour moi ? Gérer mon patrimoine ? »

Beaucoup de chefs d’entreprise ignorent à peu près tout de ce que fait ou peut faire un cabinet d'expertise-comptable. Ils sont donc hors d'état de faire un choix reposant sur des critères raisonnés, soit établir un rapport entre le « ce dont j’ai besoin » et « ce que le cabinet propose ».


Pourquoi le changement d’outils est-il vital ?‍

Pour faire face à l’ensemble des éléments énoncés ci-dessus, le changement d’outils technologiques est essentiel. Il n’est plus possible de faire du neuf avec du vieux et comme le disait “poliment” Mao Zedong, « La révolution n’est pas un dîner de gala ».

Ne vous focalisez pas, plus, sur le coût de la technologie, elle pourra remplacer le travail qui prend des heures d’ici peu. N’essayez pas de la comparer avec votre ancien logiciel, ce n’est pas la même chose. Leurs périmètres d’actions sont considérablement différents. Le goulet d'étranglement —la production des comptes, trop de besoin humain pour produire les comptes, pas assez de formation client— doit disparaître. La culture organisationnelle doit évoluer, celle-la même entretenue par les logiciels traditionnels. La multiplicité des tâches pour sortir les comptes du client ne permettra pas de réduire la facture et de trouver le temps de se réorienter vers le client.

Une nouvelle organisation du travail autour de la machine est primordiale pour optimiser le temps de back office. Il faut revoir le schéma organisationnel et le schéma de compétences clefs des collaborateurs. Bousculer une hiérarchie trop horizontale.


Pour conclure, nous aimerions citer l’ancien président de l’Ordre supérieur des Experts-Comptables (2015-2017), Philippe Arraou, qui a très bien résumé la situation dans son livre “L’expert-comptable et l’économie numérique” (en 2016) : 

« Fournir de nouvelles prestations pour un expert-comptable revient à concevoir une offre d’un autre type. Cela ne se fera pas sans adaptations. La plupart des collaborateurs sont d’excellents techniciens en comptabilité et en fiscalité, mais ils n’ont pas de vision globale de l’entreprise. Ils ne parlent pas le même langage que le chef d’entreprise et s’intéressent assez peu souvent à l’activité, au « business ». Ce n’est pas un reproche : nous les avons voulus ainsi et même formés pour accomplir des tâches techniques. La maîtrise de la technique est source de confort et il ne faut pas leur en vouloir. À nous de les entraîner pour leur faire comprendre, élargir leur rôle et donner du sens à leurs travaux, au-delà des états comptables, sans pour autant faire d’eux des consultants. »

Malgré leurs expériences, les cabinets risquent peu à peu de perdre leur fond de commerce technique vis-à-vis d’une concurrence déjà existante (les robots d’IA) ou à venir (banques nouvelles générations…). Utiliser à tort et à travers le mot "transformation" sans lui donner un sens, n’a rien de constructif. Pour Inqom, la transformation d’un cabinet passe par la définition d’un projet d’entreprise basé sur une analyse de l’existant qui permet alors de fixer une stratégie sur le long terme et les moyens pour la réaliser. Le cabinet d'expertise-comptable ne doit devenir, ni plus, ni moins, qu’une entreprise au service des entreprises. Dans la dernière partie de notre étude, nous nous efforcerons de vous présenter comment Inqom peut contribuer à ce projet d’entreprise.


Qui sommes-nous ?

Inqom est un logiciel SaaS d’automatisation de la production comptable basée sur l’Intelligence Artificielle, pour les cabinets d’expertise comptable et les services comptables des PME et ETI. Du dépôt des pièces comptables à l’établissement des comptes annuels en passant par la saisie, et le lettrage automatique, la gestion des immobilisations et des emprunts, la préparation et la déclaration de la TVA ainsi que la révision finale, Inqom permet de réaliser, l’ensemble des travaux comptables avec des interventions manuelles réduites au strict nécessaire.

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